Alaska Airlines fait partie de ces petites compagnies américaines dont on entend peu parler en Europe. En cause évidemment, sa solitude face aux 3 géants américains United, American Airlines et Delta Airlines.
En 2014, elle se classait 5ème compagnie états-unienne derrière JetBlue et Southwest – en terme de passagers transportés. Elle passe cependant devant JetBlue pour ce qui est du nombre de vols par jour, ce qui est assez étonnant car la new-yorkaise opère bon nombre d’Embraer de petite capacité, quand Alaska Airlines, basée à Seattle, a une flotte composée principalement de Boeing 737.
Mais ce qui nous intéresse ici est le programme de fidélité d’Alaska Airlines : le Mileage Plan.
Alaska Airlines a lancé récemment une campagne d’achat de miles bonifiés.
Aucun bonus en dessous de 10 000 miles achetés et 40% à partir de 40 000 miles.
Le coût.
L’achat de miles Alaska Airlines s’avère très avantageux* !
En effet, dès le premier palier offre un CPM de seulement 2,7 cts USD, ce qui est très intéressant !
Le bonus s’obtient dès 10 000 miles avec 20% de miles supplémentaires soit 2 000 miles offerts.
Le coût par mile tombe à 2,3 cts USD.
Tout en haut de l’échelle, il est donc possible d’obtenir 40 000 miles et 16 000 de bonus.
Le CPM est ici de 1,9 cts USD.
* Les prix sont donnés ici HT, celle-ci s’élevant à 7,5%.
Alors est-il intéressant de se tourner vers le Mileage Plan d’Alaska Airlines ?
Des avantages concrets.
Les avantages liés au « statut » se limitent malheureusement à des prestations en vol :
- Upgrade et upgrade du voyageur accompagnant
- Premium drinks gratuits en Economy
- Système de vidéo gratuit en classe Economy
Ce qui est intéressant avec AS, c’est que son isolement lui permet de développer des partenariats avec de nombreuses compagnies concurrentes quel que soit leur attachement à une alliance.
Sur le secteur nord-américain par exemple, les passagers à statut Mileage Plan peuvent être surclassés lorsqu’ils voyagent sur Delta Airlines – en vols domestique, exceptions mises à part, exclusivement.
En revanche, le point faible le plus important à relever est l’absence d’accès salon. Mais en Amérique du Nord ce point n’est pas aussi essentiel qu’en Europe ou en Asie puisque c’est également le cas des trois grandes concurrentes, dont les accès salons sont payants avant un vol domestique.
Accumuler des miles.
C’est bien entendu la voie la plus classique et le Mileage Plan d’Alaska Airlines a le fantastique atout d’avoir noué des partenariats avec 13 compagnies en tout, de tous les horizons – sauf de Star Alliance.
Il est possible d’accumuler et d’utiliser des miles Alaska Airlines parmi toutes ces compagnies aériennes.
- Accumuler Delta et utiliser chez Qantas ? C’est possible.
- Accumuler AeroMexico et utiliser chez Fiji ? C’est possible.
- Accumuler Air France et utiliser chez Emirates ? Oui, c’est possible.
Emirates.
En accumulation, Emirates est assez honorable avec 50% dans les classes Economique les plus basses, 125% en Business et un léger 150% en First.
Aussi, même si cela a peu d’intérêt : voler Emirates – comme tous les autres partenaires – permet de cumuler des miles-statut pour le Mileage Plan.
Chose intéressante à noter : JetBlue, l’équivalent d’Alaska sur la côte Est est aussi un partenaire d’Emirates et les taux d’accumulation sont rigoureusement les mêmes.
Utiliser ses miles Alaska Airlines.
Mais là où le programme devient très intéressant, c’est au niveau des rédemptions dont les taux sont vraiment très faibles.
Seul élément important à prendre en compte : il n’est possible d’utiliser ses miles QUE sur des vols Emirates partant des États-Unis. Cela tombe bien, la compagnie émiratie y opère dans 10 destinations dont un bon nombre en Airbus A380.
Les niveaux sont vraiment très faibles. Mais quid des taxes et autres surcharges ?
On ne peut pas dire que ce soit cela qui plombe le budget !
En Business …
… comme en First.
Pas très cher payé pour 24H en First, d’autant plus que les disponibilités sont incroyablement nombreuses dans les classes avant !
Les autres partenaires.
Chez les autres partenaires, tous les traitements ne sont pas égaux. Prenons IAH-CDG Aller Simple par exemple.
Voler Air France en coûtera en Business 62 500 miles et 19$ – pour mémoire, le barème Flying Blue en miles est le même mais il faut acquitter 500$ de taxes tout de même !
Mais pour le même montant en miles et seulement 5$ de plus, il est possible de faire de la First American Airlines.
Que feriez-vous de cette information ?
Il n’est en revanche pas possible de booker Cathay Pacific en ligne, il faut passer par l’assistance téléphonique après avoir vérifier la disponibilité chez un partenaire oneworld comme British Airways.
Conclusion.
La promotion d’achat de miles du moment s’étend jusqu’au 6 octobre, ce qui laisse un délai de réflexion – pour une fois – très raisonnable.
Dépenser 1100$ HT même à moins de 2€ le miles est toujours un pas difficile à franchir car contrairement à un vol l’achat de miles n’emmène nul part. Mais pour compléter le petit pécule dont je dispose déjà chez eux ? Pourquoi pas.
60 000 ou 75 000 miles sont vite arrivés finalement et les opportunités de dépenses intelligentes sont bluffantes.
Voyager confortablement pour pas cher sans jamais poser un pied à bord de la compagnie qui me l’aura permis est en effet une idée fort séduisante !
Tyler.
Bonjour,
Article tres interessant merci.
Lorsque vous dites, accumuler Air France et utiliser chez Emirates, cela veut dire que si je suis membres Mileage Plan je pourrais gagner des miles sur des vols AF? Cependant sur le site Air France il n est pas possible d’indiquer son numero de carte Mileage Plan… Comment faire?
Merci
[…] Parmi cette liste, on constate que sont présents aussi bien des compagnies SkyTeam que oneworld et indépendantes – et aucune Star Alliance. Bien sûr, c’est surtout Emirates qui retient l’attention, puisque Alaska Airlines est une des très rares compagnies permettant le cumul et l’utilisation de miles sur Emirates. […]
[…] plus, AAdvantage, à l’image du MileagePlan d’Alaska Airlines, est très mal développé et ne permet de monter des routings intéressants en jouant avec les […]
[…] Nous avions eu l’occasion d’évoquer la possibilité de cumuler ses miles Air France chez Alaska Airlines afin de s’offrir le luxe…. […]
[…] Mais les programmes ne sont pas exempts de cette volatilité. En proposant un produit en deçà des attentes des passagers et souffrant la comparaison avec d’autres programmes (de nombreux moteurs de recherche spécialisés se développent), il n’est pas impossible d’assister à une migration prochaine des flux vers d’autres FFP au sein de l’alliance, ou même en dehors. […]
[…] l’inverse, offrir la possibilité aux clients d’Alaska Airlines de récupérer facilement un statut SkyTeam Elite ou Elite Plus est particulièrement […]
[…] meilleurs programme existant à l’heure où sont écrites ces lignes. Nous en avons parlé concernant Emirates et Air France, et plus récemment à propos de Cathay […]
[…] Comment s’offrir une Suite Emirates en voyageant avec Air France (ou vice versa) ; […]
[…] aisément quand on voit figurer des compagnies au profil identique comme Icelandair en Europe, Emirates dans le Golfe, ou encore Hainan en […]
[…] C’est bien entendu une triste nouvelle qui, comme pour nous ressortissants européens, avions l’habitude de voyager avec Air France et KLM et de cumuler chez Alaska Airlines Mileage Plan. […]