Qatar Airways profite du tournant de l’été pour asseoir un peu plus sa présence en Europe. Il n’est aujourd’hui pas question d’achat d’avion ou de créneaux d’aéroport mais de finance.
La compagnie du Golfe membre de l’alliance oneworld depuis l’automne 2013 a relevé sa participation au capital de l’International Airlines Group à un peu plus de 20%.
La manœuvre de ce mois d’août pourrait sembler aggressive mais s’avère en fait cohérente vu le contexte économique qui entoure le Royaume-Uni. Cette augmentation de capital est en fait la quatrième depuis le début de l’année 2016.
Dès janvier, Qatar Airways prenait 9,9% du capital du Groupe suivi d’un ajustement à 10,01% et enfin d’une augmentation à 15,01% le 17 mai dernier.
Le Brexit a depuis induit une forte baisse de la valeur boursière d’IAG de l’ordre de 35% en deux jours – laquelle est toutefois repartie à la hausse depuis. L’action de Qatar prend alors du sens vu le faible prix à payer par action en cette période trouble, ce qui leur permet de prendre de l’avance sur de potentiels futurs projets. On comprend mieux les réserves – quoiqu’un peu vagues – de Son Excellence Akbar Al-Baker.
« We do not intend to increase our percentage shareholding further unless there are material changes to the current situation ».
Le modèle Etihad.
L’installation de Qatar Airways dans le capital d’une compagnie européenne n’est pas sans rappeler la stratégie depuis longtemps mise en place par Etihad Airways qui est progressivement montée à plus de 29% de participation au capital d’airBerlin et 49% à celui d’Alitalia. Le taux de cette dernière est en réalité un plafond indépassable selon les règles de l’UE qui régissent la participation d’une entreprise non-européenne dans le capital d’une compagnie aérienne européenne.
A moyen-terme c’est donc cette limite que rencontrera quoiqu’il arrive Qatar Airways, même si elle avait la volonté de continuer à investir dans l’International Airlines Group. Du moins tant que ce taux plafond n’est pas relevé, ce qui pourrait arriver prochainement si l’on en croit la presse spécialisée qui affirme que dans certains cas le capital des compagnies pourrait être ouvert au-delà de cette limite pour en améliorer la compétitivité.
Encore faudra-il que ce règlement s’applique encore à IAG une fois que la sortie du Royaume-Unis sera définitivement actée…
Tyler.
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