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[ACTUALITE] Quelle issue pour Zodiac Aerospace ?

Zodiac Aerospace traverse une crise structurelle aussi inquiétante que désolante. Le fleuron français du siège d’avion n’arrive pas à produire à un rythme suffisamment soutenu pour répondre à la demande des compagnies aériennes et des constructeurs.

Après American Airlines qui a décidé de changer de fournisseur pour ses Boeing 787, Airbus décidait carrément en janvier de les sortir du catalogue de son A330neo !

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Comme si cela ne suffisait pas, c’est la confiance en ses produits qui est maintenant remise en cause par la FAA : l’autorité de régulation américaine. Pas moins de 10 000 sièges équipant des avions régionaux ne permettrait pas de garantir la sécurité des passagers et doivent être remis aux normes. Les compagnies concernées, américaines pour la plupart, ont 60 mois pour obtempérer.

Pour autant l’actualité de l’équipementier s’est accélérée ces derniers jours, avec deux annonces coup sur coup.

Cycle vertueux ?

Olivier Zarrouati, le Président du directoire de Zodiac, annonçait en début de semaine que la crise était derrière eux et que malgré la série de « Profit Warning » qui ont frappé l’entreprise, celle-ci était prête à redresser la barre.

Les deux points qui lui font défaut : la production de sièges de cabines et de toilettes, ainsi que la maîtrise des coûts. Sur ces deux points donc, la sortie du tunnel serait proche.

Dans ce contexte où les frémissements d’un retour à un cycle vertueux, un autre géant de l’aéronautique aurait pris position pour monter au capital de Zodiac Aerospace : Safran.

Safran à la rescousse.

Le groupe Français spécialisé dans l’aérospatiale, la sécurité et la défense serait intéressé par monter au capital de l’équipementier. Son intérêt, profiter de la faiblesse de Zodiac pour monter au capital à moindre coût, et pourquoi pas constituer un conglomérat aéronautique puissant à l’avenir.

Mais Zodiac Aerospace préférait refuser l’opportunité offerte pas Safran, et ce malgré la performance boursière qui suivait cette annonce. Pour la deuxième fois en six ans, Safran était donc évincé de tout rapprochement avec l’équipementier malgré le contexte très inquiétant de ce dernier. « Zodiac n’est pas à vendre » affirmait encore un prote-parole du groupe ces derniers jours.

Conclusion.

Les raisons de l’avortement de ce projets sont et demeureront probablement obscures. Pour autant, le naufrage industriel dans lequel se situe Zodiac est pénible.

  • Pour les clients de l’équipementier qui voient leurs chaînes de production fortement ralenties
  • Pour les compagnies aériennes qui ne peuvent pas recevoir leurs appareils dans les délais, alors que côté constructeur on respecte le mieux possible le calendrier initial
  • Pour les clients car les nouveautés se font attendre, et la crédibilité de l’industrie française se trouve une fois de plus en défaut…

Il est temps que ça change, même si cela doit passer par une mutation du groupe historique, passant sous la houlette d’un acteur industriel plus crédible et performant.

Tyler.

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