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Thai Airways retourne aux Etats-Unis !

La compagnie nationale thaïlandaise traverse une mauvaise passe. Depuis près de deux ans elle cumule deux faiblesses structurelles qui avaient, jusqu’à il y a peu, de quoi inquiéter.

Sécurité des vols en danger ?

Le gendarme aérien mondial, l’OACI, avait pointé du doigt l’été dernier certains manquements à la sécurité aérienne en Thaïlande, et n’avait pas manqué de le faire savoir.

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Par contagion, Thai Airways avait été impacté par ce rapport alors que celui-ci pointait essentiellement des carences dans les procédures de certification des opérateurs aériens. Rien d’alarmant et rien concernant la sécurité des vols en elle-même. Mais cela avait suffit aux autorités japonaises pour interdire certains vols charters, et les américains avaient rétrogradé la compagnie en catégorie 2, ce qui signifiait entre autre qu’elle ne pourrait plus ouvrir de lignes aux USA – ce qui n’était de toute façon pas d’actualité pour Thai.

Finances moroses.

Thai Airways pâtit depuis longtemps de dérives financières que le management n’avait pas vraiment cherché à endiguer. Mais la réalité économique est dure lorsqu’elle rattrape les acteurs qui ne réagissent pas, surtout concernant un des pays les plus dynamiques d’Asie du Sud-Est et une des destinations touristiques les plus prisées au monde.

Cette situation s’accompagnait d’ailleurs d’une vague massive de suppression de postes puisque 1 400 emplois ont disparus en 2015 – sans licenciement mais départs en retraite, parfois anticipés, non-renouvelés.

Heureusement à la mi-2015 des décisions de chocs avaient été décrétées comme la fermeture de lignes et la vente d’avions vieillissants.

Fermetures de lignes.

Les fermetures de lignes ont de plus concerné des marchés importants puisqu’il s’agissait de lignes européennes comme Rome, Madrid, Moscou ou encore Johannesburg. D’autres lignes vers la Chine ou vers Séoul depuis Phuket ont également fait les frais de cette restructuration.

La dernière ligne américaine Bangkok – Los Angeles opérée via Séoul devait elle aussi s’arrêter il y a un an jour pour jour.

Une flotte rafraîchie.

La flotte de Thai Airways comprend plus de 80 appareils assez diversifiés puisqu’elle exploite presque tous les modèles disponibles chez Airbus et Boeing ! Cette flotte devrait être rationalisée, et la démarche a été entreprise dès 2014 avec l’éviction définitive des Airbus A300.

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Les 737 sont également quasiment tous sortis de la flotte à l’exception de deux appareils qui opèrent sur Koh Samui et Vientiane.

Les A340-600, qui opéraient essentiellement vers l’Europe ont également été sortis de la flotte.

Enfin les 747 semblent être les prochains sur la liste et certains des plus anciens ont déjà été démolis.

Les rumeurs de vente d’Airbus A380 n’ont pas abouties, cet avion étant de toute façon invendable neuf ou d’occasion comme le savent bien Airbus et Malaysia Airlines.

Bien sûr les avions ne font pas que sortir de la flotte puisque Thai exploite des 787 depuis 2014, et prendra livraison le mois prochain de son premier Airbus A350.

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Les ambitions de la nouvelle Thai Airways.

La compagnie semble donc remise sur les bons rails. Retirer du service les vieux avions pour les remplacer par des plus efficaces mais surtout moins coûteux est un marqueur fort d’une compagnie qui va de l’avant.

Ouvrir de nouvelles lignes est également un chantier majeur, et Thai semble décidée à s’y vouer. La réouverture de lignes à destination d’Amérique du Nord est une fait quasiment acté.

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En 2017, ce sont donc les lignes Bangkok – Seattle et Bangkok – San Francisco qui seront ouvertes en vols directs. Si la première semble peu cohérente, elle s’explique par le point d’accès que constitue cette métropole du nord-ouest américain, ainsi que la possibilité de nouer des partenariats avec Alaska Airlines. La seconde est bien entendu le moyen de relier la capitale thaïlandaise au hub Star Alliance de United.

De plus, des rumeurs existent sur Bangkok – Vancouver compte tenu de la forte population asiatique que compte la métropole ouest-canadienne. Enfin la réouverture de la ligne Bangkok – Los Angeles pourrait intervenir dans les années à venir.

Sur ces lignes américaines, le CEO de Thai Airways laissait entendre que leur ouvertures coïncideraient avec l’arrivée prochaine du premier Boeing 787-9, un appareil connu pour son rayon d’action très étendu. Seul regret : les Dreamliner de la compagnie thaïlandaise sont configurés avec des sièges Parallel Diamond, des sièges full flat mais moins intéressants que les Stelia Solstys de ses A380 et 777 long-courriers…

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Et ce n’est pas tout car Thai regarde aussi de près deux autres réouvertures de ligne intéressantes.

Bangkok – Moscou : avant son arrêt, cette ligne avait pâtit de la crise que connait la Russie et qui affecte les voyages de ses ressortissants. Mais avec la fin des opérations Transaero et le redressement de Thai, relancer cette ligne semble cohérente afin de ne pas laisser le champs libre à Aeroflot.

Bangkok – Téhéran : ici il s’agit moins de faire voyager les thaïlandais vers l’Iran que le contraire compte tenu du retour de l’Iran sur le devant de la scène internationale. De plus, cela signifiait que Thai a décidé de contrer Thai Air Asia X, filiale de la compagnie malaisienne AirAsia, qui opère depuis un mois la ligne Don Muang – Téhéran.

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Autre secteur de croissance : Thai Smile la filiale value-cost moyen-courrier de Thai qui lui a servi à réduire ses coûts opérationnels de 20% tout en dynamisant un réseau court-courrier qui subissait la forte croissance d’autres acteurs locaux comme Thai Air Asia, Nok Air, Thai Lion Air ou encore Bangkok Airways.

Ce sont donc les A320 de la compagnie mère qui ont été transférés vers cette filiale loisirs mais quand-même équipée d’une classe Business. Toujours basée à Suvarnabhumi, elle opère également des vols au départ de l’aéroport low cost Don Muang.

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Conclusion.

La compagnie thaïlandaise semble donc bien décidée à ne pas laisser partir le train emmené par Cathay Pacific et Singapore Airlines qui ouvrent de nombreuses lignes américaines ces dernières années.

Les sorties de crise sur les plans financier et de la sécurité étaient des étapes incontournables pour sortir de la grave impasse où se situait la compagnie. Avec la réception des nouveaux Airbus et Boeing, nul doute que Thai reviendra sur le devant de la scène, le tourisme et l’économie du pays restant structurellement solides.

Tyler.

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